Le Haut conseil islamique du Mali n’a pas peur des généraux au pouvoir : « Nous avons le devoir de critiquer »
Au Mali, le Haut conseil islamique (HCIM) n’entend pas garder le silence sur "les dérives autoritaires" des militaires au pouvoir. Le président de cette organisation, Ousmane Chérif Madani Haidara, l’a clairement fait savoir, le samedi 16 août dernier, lors d’un colloque national placé sous le thème "Les confréries et la construction de la paix sociale au Mali".
Pour l’imam Haidara, l’islam autorise les leaders religieux à « faire des critiques et des dénonciations ».
« Il faut que les abus de pouvoir cessent »
« C’est un devoir pour tout bon leader religieux de critiquer, dénoncer et interpeller sur les défauts et dérives des autorités de la transition. Il faut que les abus de pouvoir cessent. Nous sommes des Maliens. Si rien ne va au pays, nous avons le devoir de dénoncer et de critiquer », a-t-il déclaré.
L’homme invite le gouvernement à comprendre que les guides religieux sont dans leur rôle. "Nous ne sommes ni des ennemis ni des opposants. Nous ne faisons pas de la politique... ».
« Il faut que les autorités de la transition nous écoutent, car nous sommes des porte-voix des sans voix qui nous sollicitent pour les aider à interpeller les autorités sur les abus de pouvoir qu’ils subissent au quotidien », a révélé le président du HCIM, selon Maliweb.
Il rappelle que les leaders religieux ont toujours « mené des dialogues constructifs avec les pouvoirs précédents pour remédier ensemble aux problèmes de la nation ».
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