Une opération d'envergure menée par le commissariat d'arrondissement de Diamaguène Sicap-Mbao a permis de mettre fin à un commerce particulièrement dangereux pour la santé publique.

L'affaire débute grâce au courage d'un informateur anonyme qui alerte les autorités policières locales sur des pratiques suspectes. Cette source crédible, préférant garder l'anonymat, signale aux services de police qu'un individu établi à Sam Sam 1 se livrerait à un "commerce illicite de viande de moutons impropre à la consommation" depuis une maison abandonnée.

Agissant sur la base de cette information, les policiers du commissariat de Diamaguène Sicap-Mbao, dirigés par le commissaire Cheikh Tidiane Diallo, mettent en place un dispositif de surveillance. Leur patience est récompensée lorsque l'informateur les contacte par téléphone pour signaler la présence du suspect.

L'homme est aperçu à bord d'une charrette en train de décharger "une brebis sans vie en provenance du foirail des ruminants de Diamaguène". Cette observation en temps réel permet aux forces de l'ordre d'intervenir au moment optimal pour constater les faits.

L'intervention de la brigade de recherches dans la maison abandonnée révèle l'ampleur du problème. Sur place, les enquêteurs découvrent "une brebis morte par étouffement et dépecée à moitié", confirmant les soupçons sur la nature illégale de cette activité.

Cette découverte macabre témoigne des conditions d'hygiène déplorables dans lesquelles s'effectuait ce commerce clandestin, mettant en évidence les risques sanitaires considérables pour d'éventuels consommateurs.

Un suspect pris en flagrant délit

L'interpellation se déroule sans incident, permettant l'identification du mis en cause : I. Diagne, commerçant de 55 ans domicilié à Sam Sam 2. Confronté aux faits, l'homme tente initialement de minimiser ses actes en déclarant que "la viande est destinée à ses chiens".

Cette première version, peu convaincante au regard de la quantité et de la préparation de la viande découverte, ne résiste pas longtemps aux questions des enquêteurs.

Des preuves accablantes découvertes

La fouille approfondie de la demeure révèle des éléments encore plus compromettants : des sachets de viande stockés dans un réfrigérateur en panne. Cette découverte anéantit définitivement la version initiale du suspect sur la destination de la viande.

La présence de ce stock préparé et conditionné, conservé dans des conditions précaires, confirme l'existence d'un véritable commerce organisé de viande impropre à la consommation.

Des aveux complets sous la pression des faits

Face à ces preuves irréfutables, I. Diagne finit par avouer la réalité de ses activités. Il reconnaît que cette viande était effectivement destinée à "écouler certaines commandes de ses clients", révélant l'existence d'un réseau de distribution.

I. Diagne a été placé en garde à vue sous plusieurs chefs d'accusation : maltraitance ayant entraîné la mort, tentative de vente de viande impropre à la consommation et mise en danger de la vie d'autrui selon des sources de Seneweb.