Plan de redressement économique et social : Rejetons d'abord, comme préalable, les discours de haine, les stigmatisations (Ma Diakhaté Niang AND SOPI THIES)
Suite à la présentation, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, le 1er aout dernier, du Plan de redressement économique, l'inspecteur du Trésor, Ma Diakhaté Niang, président du mouvement Alternative citoyenne, And Sopi Thiès a, au cours d'un point de presse, partagé ce qui lui semble être un « préalable incontournable », pour que « notre pays et nos compatriotes puissent non seulement bénéficier pleinement de ses retombées, mais aussi accepter les sacrifices qu’il exige ».
Depuis plusieurs années, le Sénégal traverse une crise politique qui a profondément divisé la société. Nous sommes désormais jugés « bons » ou « mauvais », « fréquentables » ou « infréquentables », uniquement en fonction de nos choix politiques. Or, souligne-t-il, l’appartenance politique ne devrait jamais être un facteur de division.
Et de poursuivre : notre démocratie, conquise par le sacrifice de générations entières, nous oblige à accepter toutes les positions et toutes les opinions dès lors qu’elles s’expriment dans le strict respect des lois et règlements qui nous régissent. Cette tolérance, pense l'inspecteur du Trésor, n’est pas une faiblesse, c’est au contraire la force des nations qui avancent.
Pour Ma Diakhaté Niang, « notre nation ne se bâtira jamais dans la division. Il nous faut apprendre à respecter les positions des uns et des autres, tout en gardant en tête le Sénégal que nous avons en commun ».
Au gouvernement, il l'invite à être un acteur de paix et d’union. Il en appelle, également, aux leaders comme aux partis politiques : il est de leur responsabilité de renforcer la formation de leurs militants, afin d’inculquer cette vérité fondamentale qu’aucun citoyen ne doit être rejeté en raison de ses convictions ou de son appartenance.
C’est à ce prix, dit-il, que nous pourrons bâtir une démocratie apaisée et une nation unie. Car l’intolérance et le rejet de l’autre fragilisent notre démocratie et hypothèquent nos chances de réussite collective.
Enfin, s'est-il adressé à l’ensemble de ses compatriotes : sachons que l’union nationale ne peut pas être simplement décrétée d’en haut. Elle doit s’enraciner dans nos réalités quotidiennes et se construire patiemment, jour après jour.
M. Niang pense que l’union prend forme d’abord dans nos familles, lorsqu’elles sont soudées par l’entraide et le respect. Elle se renforce dans nos quartiers, à travers la solidarité de voisinage et le vivre-ensemble. Elle s’exprime aussi sur nos lieux de travail, par la collaboration et la reconnaissance mutuelle. Et aujourd’hui, à l’ère du numérique, elle doit également se refléter dans nos réseaux sociaux, qui ne devraient pas être des espaces de division, mais des lieux de partage, de dialogue et de fraternité.
C’est, indique-t-il, à travers ces gestes du quotidien que nous donnerons corps à l’unité nationale et que nous ferons de notre diversité une véritable richesse. Il pense que chacun de nous doit être un gardien de la paix civile et un acteur de l’unité nationale, en refusant les discours de haine, en rejetant les stigmatisations et en plaçant toujours l’intérêt du Sénégal au-dessus des querelles partisanes.
À son sens, cette union nationale, fondée sur le respect de la démocratie et de la diversité des opinions, est le véritable préalable à tout effort de redressement et à tout projet de construction durable pour notre pays.
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