Montant au créneau, l'Alliance pour la République (Apr, ancien parti au pouvoir) a rejeté l'audit des finances publiques de 2019 à 2023 publié par la Cour des comptes. À en croire Les Échos, l'ancien Président Macky Sall, qui vit au Maroc depuis la passation du pouvoir à son successeur, Diomaye Faye, le 2 avril 2024, était l'absent le plus présent à ce point de presse. «C'est lui[-même] qui a apporté beaucoup de rectificatifs par rapport au texte préliminaire», rapporte le journal, citant des sources. «Le rapport élaboré et adopté par la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des comptes n'a émis aucune réserve majeure concernant les recettes et les dépenses du budget général, qui sont identiques à celles figurant dans les différentes lois de finances et donc, dans le rapport du gouvernement», martèle l'ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour. «Nous ne savons pas qui a rédigé ce rapport, ni qui revendique sa paternité juridique car il n'a pas été signé.Nous rejetons ce rapport tant sur la forme que sur le fond et la finalité», a renchéri l'ancienne ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall. La présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu d'embrayer : «Si Macky Sall avait des choses à cacher dans sa gestion, il n'aurait pas mis en place cet organe de contrôle des gestions de ses gouvernements successifs.»
Auteur: Seneweb News-RP
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Beaucoup de critiques sont faites sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2024, notamment sur la vente des bâtiments publics, les dépenses de l’État et la dette. Voici pourquoi ces accusations sont exagérées ou mal comprises. --- 1. Les bâtiments publics n’ont pas été vendus à des étrangers Certaines personnes pensent que des immeubles de l’État ont été vendus à des étrangers ou à des privés. C’est faux. Ces bâtiments ont été vendus à une société publique sénégalaise appelée SOGEPA, qui appartient à l’État. Après la vente, l’État a continué à utiliser ces bâtiments. C’est une manière de gérer les biens publics différemment, mais ils restent sous contrôle de l’État. L’objectif était de trouver de l’argent pour anticiper le paiement des spheres ministeriels de Diamniadio sans faire un emprunt classique, comme cela se fait dans plusieurs pays. --- 2. La Cour des Comptes se contredit Chaque année, la Cour des Comptes valide les comptes de l’État. Si elle trouvait des problèmes, elle aurait dû les signaler bien avant. Or, dans le passé, elle a certifié ces mêmes comptes qu’elle critique aujourd’hui. Elle certifié tous les comptes de 2019 à 2023. Pourquoi maintenant ? Est-ce une vraie découverte ou une influence politique ? Si des erreurs ont été commises, elles auraient dû être relevées plus tôt. --- 3. L’État a géré son argent dans un contexte difficile Entre 2019 et 2024, le Sénégal a traversé plusieurs crises : COVID-19, qui a ralenti l’économie. Crise mondiale et inflation, qui ont fait monter les prix. Menaces sécuritaires, qui ont nécessité plus de dépenses. Dans ces situations, l’État a dû s’adapter rapidement, ce qui a parfois conduit à des décisions budgétaires différentes de la normale. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a eu vol ou mauvaise gestion intentionnelle. --- 4. Les dépenses et la dette étaient pour le développement L’État a emprunté de l’argent, comme le font tous les pays, pour financer : Les routes et les infrastructures. Les écoles et les hôpitaux. La sécurité du pays. Une dette bien gérée n’est pas un problème si elle est utilisée pour le développement. De plus, les institutions comme la Banque mondiale et le FMI surveillent les finances du Sénégal. Si la situation était si mauvaise, elles l’auraient signalée bien avant. --- 5. Un rapport à lire avec prudence Ce rapport de la Cour des Comptes sort dans un contexte politique sensible. Il faut donc se poser des questions sur ses véritables intentions. L’ancien régime a pris des décisions stratégiques, qui peuvent être discutées, mais elles ne sont pas forcément des fautes graves ou des détournements. --- Conclusion : Il faut rester objectif Les immeubles n’ont pas été vendus à des étrangers. La Cour des Comptes a validé les anciens chiffres, pourquoi les remettre en cause maintenant ? La gestion de l’État a été influencée par des crises exceptionnelles. Les emprunts ont été faits pour des projets de développement. Ce débat mérite une analyse calme et non des accusations sans fondement.
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