La tranquillité de Choguel Maiga a été rudement fouettée, ces derniers jours. L’ex-Premier ministre malien a dû répondre à une convocation du Pôle national économique et financier, le vendredi 1er août dernier. C’est ce que rapporte Maliweb. Il aurait été auditionné pendant près de neuf heures sur des dossiers liés à la gestion des finances publiques, pendant la période de la transition. Les agents du pôle l’ont ensuite autorité à regagner son domicile. Il devrait être auditionné par la Cour suprême dans les prochains jours. « Je n’ai fait qu’exécuter »Dans une vidéo publiée hier dimanche 3 août sur sa chaîne YouTube, Choguel Maiga révèle qu’on lui reproche sa gestion à la tête de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des TIC et des postes (AMRTP) et de l’Agence de gestion des fonds universels (AGEFAU).Il aurait détourné 600 millions F CFA de fonds publics, lors de son passage à l’AMRTP. L'homme explique dans sa vidéo qu’il n’en est rien. « Ce sont les syndicats des travailleurs qui se sont adressés à moi, en tant que directeur général, pour me dire que la loi leur permettant d’avoir les mêmes avantages que les sociétés de télécoms, ils voudraient que leurs enfants aillent en colonie de vacances. Je leur ai dit d’adresser le courrier au Conseil d’administration qui, seul, peut décider. Le Conseil d’administration a accepté et a budgétisé. Le budget a été validé par le ministre des Finances. Je n’ai donc fait qu’exécuter. Au bout de quelques années, le montant cumulé fait environ 600 millions », a exposé l’ex-locataire de la primature malienne.« Choguel doit avoir le dos très large »En ce qui concerne les irrégularités financières à l'AGEFAU, qui lui sont imputées, Choguel rappelle que le rapport du vérificateur général est disponible sur Internet et refuse de le commenter. Toutefois, il souligne “deux anomalies dans le travail" de l'expert.La première concerne des « dépenses qui ont été effectuées par mon prédécesseur avant sa prise de fonction en juin 2021, mais qu’on m'a imputées ». « Choguel doit avoir le dos très large », ironise l’ex-Premier ministre, avant d’embrayer sur la seconde "anomalie". « Le vérificateur a omis la période pendant laquelle j’étais à l’hôpital où la primature a été gérée par l’intérimaire. Cette période n’a pas été vérifiée », déplore le patron du M5-RFP. Pour lui, il est clair qu’on cherche à « salir sa réputation, à lui faire peur et le faire taire ».« Ceux qui font ça, ils ne se trompent de personne, d’époque et de pays »« En Afrique, chaque fois qu’on veut faire taire un responsable politique, on sort des dossiers. Ce qui fait que les services de contrôle de l’État contre la corruption, au lieu de lutter effectivement contre la corruption, ils deviennent des instruments dans la main de certaines personnes pour faire du chantage politique » a chargé l’ex-collaborateur des militaires au pouvoir à Bamako. Il ajoute : « Ceux qui font ça, ils se trompent de personne, d’époque et de pays… Ces contrôles ne peuvent pas me faire peur, parce que dans la gestion de l’État, je donne des instructions pour que tout se passe clairement… Je ne me reproche rien dans la gestion. Il n’y a rien, je dis bien, rien d’anormal dans ma gestion. »
Auteur: Bernardin Patinvoh
Publié le: Lundi 04 Août 2025
Commentaires (5)
Le pauvre doit connaitre beaucoup de secrets des officiers d'opérette qui squattent les palais et les bureaux de Bamako et il va y laisser les plumes .Oui, on ne danse pas avec le DIABLE
il est genant , les militaires veulent le chasser du pays.
Thieguel Maiga dawal avant ce soit trop tard , il parle trop Maiga
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égorgez le
Pourquoi, France Afrique ?
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