Calendar icon
Friday 12 September, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Sonko et le mobile money : Une réforme fiscale qui pourrait coûter cher aux Sénégalais

Auteur: Awa DIOP

image

Sonko et le mobile money : Une réforme fiscale qui pourrait coûter cher aux Sénégalais

 Le 1er août dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté un ambitieux plan de redressement économique et social (2025-2028) visant à mobiliser 220 milliards de FCFA en trois ans pour sortir le Sénégal d’une crise financière sans précédent. Parmi les mesures phares, une nouvelle politique fiscale ciblant les secteurs en plein essor du numérique, notamment les sites de paris sportifs et les opérateurs de mobile money comme Wave et Orange Money. Cette annonce s’inscrit dans un contexte économique alarmant, marqué par un déficit budgétaire de 12,3 % et une dette publique atteignant 99,67 % du PIB, selon un rapport de la Cour des comptes publié en février 2025. Mais alors que le mobile money est devenu un pilier de l’inclusion financière au Sénégal, cette taxe suscite déjà des inquiétudes quant à ses impacts sur les usagers et l’économie informelle. Les expériences d’autres pays africains appellent à la prudence.

Lors de la présentation du plan de redressement, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de mobiliser des ressources domestiques pour réduire le déficit. « Nous avons énormément de niches, notamment dans le secteur du numérique. C’est un secteur en plein essor, mais qui jusque-là est sous-fiscalisé ou pas du tout fiscalisé. Il s’agit des jeux de hasard, en ligne, du mobile money, des transferts marchands, etc. », a-t-il déclaré. Cette volonté de fiscaliser des secteurs jusqu’ici peu régulés vise à capter des recettes dans des domaines dynamiques, mais elle soulève des questions sur son impact social et économique.Le plan, adopté le 30 juillet par le conseil des ministres, inclut une taxe inédite sur les transactions de mobile money : 0,5 % sur toutes les transactions mobiles et 1,5 % sur les paiements marchands. Cette mesure, encore méconnue du grand public, vise à générer des fonds pour combler le déficit budgétaire, mais elle suscite déjà des résistances parmi les usagers, les vendeurs et les experts, qui redoutent une hausse des coûts et un frein à l’inclusion financière.

Le mobile money : un moteur d’inclusion financière

Au Sénégal, le mobile money est bien plus qu’un outil de paiement. Avec 15 300 milliards de FCFA de transactions enregistrées en 2025, il s’est imposé comme un levier d’inclusion financière dans un pays où seulement 26 % de la population dispose d’un compte bancaire. Comme le souligne le DIGITAX BULLETIN :« Chaque transaction d’argent mobile devient un acte bancaire informel, révélant une utilisation civique de la finance qui échappe aux canaux traditionnels. »

Avec plus de 90 % des Sénégalais de plus de 15 ans utilisant des portefeuilles électroniques, le mobile money a transformé les pratiques économiques et sociales. Les dépôts et retraits gratuits, combinés à des frais de transfert réduits à 1 % (contre 4 % en 2018), ont permis aux Sénégalais d’économiser environ 125 milliards de FCFA par an, selon les estimations. Ces services soutiennent les petites entreprises, facilitent les investissements à petite échelle et renforcent les solidarités communautaires, redessinant les liens entre individus et institutions.

 Une taxe controversée

La nouvelle taxe sur le mobile money, bien que présentée comme une solution pour renflouer les caisses de l’État, suscite des inquiétudes. Les usagers et les vendeurs craignent une hausse des frais de transaction, un retour à l’usage de l’argent liquide et un frein à l’inclusion financière. Le DIGITAX BULLETIN précise que les taxes sur les services financiers numériques (SFN) sont généralement appliquées sur : « Les valeurs échangées par les utilisateurs, les frais facturés par les prestataires de SFN ou le revenu/chiffre d’affaires des fournisseurs de SFN. »

Au Sénégal, la taxe de 0,5 % s’appliquera à chaque transfert ou paiement, tandis que les marchands supporteront une taxe supplémentaire de 1,5%. Cette double imposition risque de décourager l’utilisation des services numériques et de pousser les usagers vers l’économie informelle, basée sur les espèces. Les experts et syndicats mettent en garde contre une mesure mal calibrée, qui pourrait alourdir le coût de la vie, en particulier pour les ménages à faibles revenus, les femmes, les étudiants et les petits commerçants.

Les leçons des expériences africaines

Le Sénégal n’est pas le premier pays à expérimenter une telle taxe. En Ouganda, une taxe sur les transactions de mobile money introduite en juillet 2018 a provoqué une chute initiale des volumes de transactions. Face à des protestations massives, le gouvernement a dû limiter la taxe aux retraits et en réduire le taux. Selon le DIGITAX BULLETIN : « Si la valeur et les volumes agrégés des transactions ont d’abord chuté, ils se sont ensuite rapidement redressés. Le secteur et les utilisateurs semblent avoir progressivement accepté la taxe, qui génère des recettes modestes (un peu moins de 50 millions de dollars US en 2022-23). »

Au Cameroun, une taxe de 0,2 % sur les transferts et retraits, instaurée en 2022, a suscité des inquiétudes similaires. Les agents, qui dépendent des commissions pour leurs revenus, ont exprimé leur mécontentement, estimant que la mesure affectait négativement leurs clients et leur activité. Le rapport note : « Plus de la moitié (près de six agents sur dix) mettent en doute l’équité et l’impartialité de la taxe. »

Au Kenya et en Tanzanie, les taxes sur les frais de transaction (plutôt que sur la valeur des transactions) ont eu un impact limité sur les volumes, mais elles ont disproportionnellement affecté les utilisateurs à faibles revenus, pour qui les frais représentent une part plus importante de leurs transactions

Concertation

Les experts appellent à une concertation nationale pour éviter les écueils observés ailleurs. Une taxation mal conçue pourrait non seulement freiner l’innovation et l’inclusion financière, mais aussi nuire à la collecte fiscale à long terme en repoussant les usagers vers l’économie informelle. Comme le souligne le DIGITAX BULLETIN :« Les taxes imposées sur les frais de transaction semblent n’avoir eu qu’un effet limité sur la valeur et les volumes de transactions d’argent mobile, mais leur impact s’est peut-être fait sentir de manière disproportionnée chez les personnes aux revenus les plus faibles. »

Au Sénégal, où le mobile money est devenu un « fait social total », une approche équilibrée est cruciale. Les autorités devront trouver un juste milieu entre la nécessité de mobiliser des ressources et la préservation d’un outil qui a redessiné les dynamiques économiques et sociales du pays.

Face aux résistances naissantes, le gouvernement serait bien inspiré de tirer les leçons des expériences ougandaises et camerounaises. Une concertation avec les opérateurs de mobile money, les usagers et les syndicats pourrait permettre de calibrer la taxe pour minimiser son impact sur les populations vulnérables. Sans cela, la réforme risque de compromettre les avancées en matière d’inclusion financière et de fragiliser davantage une économie déjà sous tension.

Auteur: Awa DIOP
Publié le: Vendredi 12 Septembre 2025

Commentaires (29)

  • image
    Mor lam il y a 12 heures

    Fofou laniouy koy Tégeulai nak

  • image
    Madou il y a 12 heures

    C’est bien d’essayer de trouver des solutions aux problèmes économiques du Sénégal mais taxer les populations les rendraient plus pauvres L’exemple de l’augmentation des tarifs de canal + est plus que désolant et personne ne pipe mot pour protéger le sénégalais qui doit tout subir Commencer d’abord à rationaliser et à fusionner les agences là au moins vous donnerez le bon exemple

  • image
    Darkpenguin il y a 11 heures

    Pendant plus d'une décennie avant l'arrivée de WAVE y metta fin, il nous a été imposé des frais au voisinage de 10% par OM sur chaque transaction numérique, qui subitement reviendront à moins de 1% sans aucune explication avec rationalité économique. C'était un système de pillage qu'il a fallu abandonner pour survie.

  • image
    Avis il y a 12 heures

    S'il taxe le payement marchand, j'arrêterais tout simplement de l'utiliser et continuer à payer cash.. Orange money en faisant payer une commission pour les paiements a fait que wave s'impose comme leaders

  • image
    bigre il y a 10 heures

    Vous donnez le pouvoir à des gens dont leur seule "expertise" avérée et métier c'est l'impôt et taxes .Et vous vous étonnez qu'ils fassent ce qu'ils savent faire??? Les sénégalais sont bizarres.

  • image
    raoulo il y a 8 heures

    Faux le paiement marchand sur Orange Money est gratuit. C'est le transfert qui est payant. Le Sénégal a besoin d'argent, il faudra mobiliser tout le monde pour régler ça. Je suis pour ces taxes mais bien planifié avec les acteurs

  • image
    Galsen il y a 12 heures

    Non seulement ils n'ont pas baissé les prix des aliments mais ils pensent qu'en augmentant les taxes sur le mobile money et les service telecom la population ne va rien sentir. Les moyens de communication ainsi que les les transferts d'argent sont aussi essentiels que l'alimentation de nos jours.

  • image
    Galsen il y a 11 heures

    Il faut se rendre à l'évidence. Gnii amougnou kham kham Yor reew. Wassalam!

  • image
    Samba il y a 12 heures

    En fait ca c'est une analyse mathématiques qui ne tient pas fait du compte que si les transactions sont trop taxees, tout le monde retournera vers le cash sauf peut être pour les transferts. Maintenant il faut voir si les 0,5% c'est sur les frais ou sur le montant transfere auquel cas cela sera la taxation de l'épargne cela n'aura pas de sens. J'aurai bien aimé que cette reforme soit partagée avec les senegalais avàt de passer par l'assemblée.

  • image
    raoulo il y a 8 heures

    Faudra taxer les montants des transactions, la marge est grande pour l'Etat. Il faut soutenir nos dirrigeants

  • image
    Thieuy il y a 11 heures

    Taxes; taxes et encore taxes

  • image
    Saliou Ndiaye il y a 11 heures

    Il faut contribuer à l'effort de redressement de l'état. PAS de retromarche messieurs, patriotisme oblige

  • image
    Ddd il y a 11 heures

    Vous avez élu des fonctionnaires qui n’ont pas d’idées . Ils n’ont que la solution de facilité : taxer les gens . Sonko se croit tellement populaire qu’il pense toucher à la poche des sénégalais sans coup ferir

  • image
    ** il y a 10 heures

    Quand on met au commande des gens qui n'ont pas appris à produire des richesses mais à les collecter, il ne feront que ce qu'ils savent faire c'est dire taxer et prélever encore et encore. La République des '' joutimanes''

  • image
    khalatt il y a 11 heures

    Utiliser du cash ne signifie pas économie informelle.
    Ne pas tout confondre dans un article

  • image
    Dakarois il y a 11 heures

    Dieu merci pour la pauvreté Sonko moy Diomaye

  • image
    Raison gardée il y a 11 heures

    Qui a commencé à se plaindre de cette taxe non encore appliquée ? L'auteur est dans l'imaginaire et peut-être le lobbying. C'est un petit sacrifice demandé aux usagers et un plus grand aux opérateurs. L'état choisit les solutions les plus douces pour supporter cette situation catastrophique héritée. Sans le savoir il se pourrait même que les montants attendus sous des formes occultes par des individus. Alors serrons nous la ceinture de manière intelligente et dans une durée à limiter sans le temps.

  • image
    Sonko rights il y a 11 heures

    Il a raison en plus la plupart de ces operateurs appartient à la France donc on s'en fout. Toutes richesses dpit être taxée je ne vois pas pourquoi certains devraient payer et d'autres nn ?

  • image
    Ramses III il y a 8 heures

    Paradoxalement c'est Orange soutien cette taxation c'est à ne rien comprendre

  • image
    Sonko wrong il y a 7 heures

    Les taxes seront imposées aux usagers.

  • image
    CATAstropheSONKO il y a 11 heures

    Ce chiffre est FAUX sur le mobile money. C'est le TRIPLE! d'après le dernier rapport de la BCEAO!
    En 2021, le volume de transactions était plus ou moins égal au PIB du Sénégal!
    Une idée de taxe fort intéressante mais comme SONKO n'est pas très malin...il va tout politiser! un vrai populiste ce petit type...

  • image
    PasDeTaxePasDeDeveloppement il y a 11 heures

    Faire croire aux sénégalais que nous pouvons nous développer sans payer de taxes est une utopie doublée d'une malhonnêteté intellectuelle notoire.
    De manière absolue, l'Etat n'a pas d'argent, il collecte des taxes, des amendes et géré les ressources naturelles. Ce dernières ont étaient dilapidées depuis longtemps par qui vous savez.

  • image
    Lol il y a 11 heures

    On s'est battu pour Sonko, on a voté Sonko mais le constat est amere,en moins de deux ans au pouvoir ce régime a lancé pas moins de quatre plans.Alors qu'on nous avait dit que tout était dans leur livre solution.Vraiment c'est du pilotage a vue,les mêmes pratiques que le système c'est juste une changement de privilégiés que nous vivons actuellement.

  • image
    Nianthio il y a 11 heures

    Assumez votre choix. Il y a des gens comme moi dont les mamans sont irreprochables et qui ne tomberont jamais bas jusqu a gober les mensonges de ce type. Culturellement sonko est vide,il ne connait rien. Maintenant ils ont une strategie de duper les petits esprits. Par exemple
    1. Reug reg dit que l ancien president doit venir au senegal pour celebrer la victoire, alors donc tous les senegalais de la diaspora ne d9ivent pas celebrer cette victoire?
    2. Quand le phacochere Guy sagna ecrit une metaphore pour traiter l ancien president d assassin, lui en tant que maj9ritaire avec 130 deputes,refuse d abroger l amnestie.
    Nous les senegalais issus de bonnes mamans, l effet des pastilles mystiques de sonko ne pourront rien contre rien contre nous. Nos mamans sont de bonnes epouses

  • image
    Citoyen il y a 11 heures

    Si cette mesure passe, Arrêtons Tous d utiliser les mobile money et retournons au cash, c est tout.
    Ces incapables sans idées n ont q nos poches pour se sucrer
    Trop c est trop

  • image
    ardoo il y a 11 heures

    Ok pour payer plus de taxes mais pas pour qu'elles servent à acheter des vehicules 4x4 aux deputes ou à payer des salaires eta avantages exorbitant aux leaders politiques et aux hauts fonctionnaires.

  • image
    Darkpenguin il y a 10 heures

    POURQUOI PAS, POUR LA PATRIE, on a vu pire déjà pendant plus d'une décennie et demie.
    Pendant longtemps le Mobile money a existé au Sénégal sous sa plus simple expression via le transfert d'argent par le digital dans des kiosques et boutiques avec quelques applications d'opérateurs de mobile money dont le fameux Orange Money filiale de la multinationale française Orange France Telecom qui déjà comme concurrent des autres avait l'indéniable avantage d'appartenir à l'opérateur principal de téléphonie en position dominante, qui était à la fois propriétaire des infrastructures, gestionnaire du réseau et octroyait les bandes passantes pour les services qu'il fournissait aux autres c'est à dire en termes faciles de lui dépendait la disponibilité effective et la fluidité de leurs applications et de mémoires on se rappelle qu'à la veille des grands événements il n'était pas rare que ces derniers : Joni-Joni, Wari etc dans leurs kiosques “réseau Amoul” une panne de réseau était souvent adressée aux clients pour montrer l'impossibilité d'effectuer leurs demandes d’envois ou réception d'argent. C'était le décor et la réalité de l'époque plantés où il nous était imposé 10% de frais par transaction où il fallait pour 5000 F à envoyer débourser presque 500 F un taux de 10% qui était même supérieur au taux d'emprunt des banques établi par la Banque Centrale, ceux qui effectuaient des envois à leurs familles ou essayaient de payer par ce biais voyaient ainsi d'énormes sommes de leurs revenus disparaître ainsi dans les coffres de l'opérateur de téléphonie. Cela s'était soldé à un retard sur la numérisation des activités économiques, il était pratiquement impossible compte tenu des frais de transfert existants de vendre, d'acheter ou de faire son business en ligne les marges de bénéfices ajoutés plus les frais de transfert rendaient non viable toutes activités économiques sur le numérique.
    La numérisation des activités économiques était ainsi bloquée au Sénégal pendant plus dix ans et l'opérateur principal en situation de monopole envisageait de s'élargir dans l'ensemble du Fintech la finance numérique: banking, Credits etc il voulait élargir son monopole sur l'ensemble de l'avenir de ce secteur de la finance digitale partant de sa position de force avec un total contrôle des infrastructures Hardware et des applications Software. Et c'est là que je parle de que "Nous l'avons échappé belle" n'eut été l'arrivé d'un dernier Larron WAVE qui nous a permis par ses frais à 1% de rentrer pleinement l'économie digitale. Aujourd'hui il devient de plus en plus un réflexe de paiement et d'autres activités de création d'emplois et de revenus sur les plateformes numérique se sont suivies
    La finance numérique au Sénégal revient de loin sortie des mains d'une multinationale qui l'utilisait comme un moyen de pillage, L'ÉTAT DU SÉNÉGAL pour le bien commun et notre sécurité financière veut en des proportions acceptable en user pour équilibrer le budget national et le rendre moins vulnérable à l'emprunt et la dette, nous sommes à 100% en phase avec lui, ceux était accepté pour une structure néocoloniale nous pouvons bien le faire pour notre Patrie.

  • image
    gana il y a 8 heures

    ya mouna mew

  • image
    Yes il y a 10 heures

    Les sénégalais vont encore payer plus d'impôt
    C'est pathétique

  • image
    yhj il y a 10 heures

    je retournerai au cash
    cette bande d'incompétent ne me prendra pas mon argent pour se pavaner dans des jets privés

  • image
    Money money Sonko ! il y a 10 heures

    toujours toucher au porte-monnaie du citoyen lambda, jamais aux fortunes colossales de nos dirigeants, nos élus devenant milliardaires !

  • image
    Sonko ne se souci pas il y a 10 heures

    😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁

    Thiéy notre opposition virtuel
    Vous devrez vraiment remercier seneved de vous avoir donné la parole a travers ce Forum.

    Osez affronter les Rues si Vraiment vous Avez des "COU;LLES"

    osez affronter les Rues

    Car les Matraques vous attends

  • image
    Anonyme il y a 9 heures

    Tout le monde doit contribuer aux efforts de développement économique et social du pays. Ces taxes sont régulières et conformes. Nous sommes tout a fait d'accord de leur adéquate et parfaite application.

  • image
    Xeme il y a 9 heures

    Vous vous rappelez le décret de Wade de taxation des appels entrants ? Non, vous avez oublié ? Logique, parce que aucun média sénégalais, aucun acteur politique ou économique, qui avait mené campagne contre le décret, ne veut qu'on lui rappelle qu'il avait fait ce sale boulot. Oui, parce que aujourd'hui, ils savent tous qu'ils avaient mené un sale boulot pour la France, et contre le Sénégal. Et le fait que vous soyez d'oubli facile, entraîne qu'on peut reconduire une campagne identique contre les intérêts du Sénégal, et vous allez encore la soutenir. C'est désolant. C'est vraiment dommage pour ce pays.
    Dans le cas de ce décret de Wade aussi, il s'agissait d'une taxation des appels entrants, comme cela se fait partout dans le monde, que des médias avaient transformé en "taxation du citoyen sénégalais ". Et on avait répété dans tous les médias que c'est cette taxation qui est la cause du coût élevé des appels internationaux du Sénégal. On a hurlé que nos émigrés sont coupés du pays, qu'ils ne peuvent plus secourir leurs familles. On nous avait dit que pour mettre fin a cela il fallait supprimer le décret de Wade, alors seulement le coût des appels internationaux allait baissé. Firaouna Sall fit ce qu'il voulait pour ses maîtres français. Cela fit une perte annuelle de 73 milliards pour le Sénégal. Cela fait un cumul de 949 milliards aujourd'hui 2025. Et Abou Lô, ex ministre des télécom de Macky de nous révéler qu'il n y a pas eu de baisse du coût des appels internationaux parce que la suppression du décret de Wade "n'a pas eu les effets escomptés ". C'est tout. Mais le Sénégal, lui a perdu 949 milliards. Et depuis 13 ans, aucun médias, aucun politicien, n'a eu l'honnêteté de regarder les sénégalais dans les yeux pour présenter ses excuses, ne serait que pour déclarer avoir mené une campagne contre les intérêts de son pays par erreur. C'est pourquoi nous sommes condamnés à revivre le même modus operandi. On nous couillonne toujours de la même manière, par la même stratégie médiatique, pour nous empêcher de sortir de la misère. Et on trouvera toujours des sénégalais, des africains, pour soutenir cela.

  • image
    OK il y a 9 heures

    Walay si vous viviez dans certains pays étrangers, vous n'alliez pas vous plaindre pour cet effort national. Dans ces pays on paye l'impôt sur le revenu, la taxe foncière, la taxe des ordures ménagères, la redevance télé supprimée il y a quelques années etc etc etc. Par contre, on voit que cet argent revient dans les services (transport, médical, voirie, etc...)

  • image
    NOK il y a 7 heures

    L'impot sur le revenu, la taxe fonciere et la taxe des ordures menageres existent toutes au Senegal sous differentes appelations. Ça doit faire longtemps que vous n'etes plus au pays.

  • image
    dp il y a 9 heures

    Le temps est le Meilleur juge.


    Création des ports secondaires au Sénégal :Dp world's Port de Ndayane

    Aout 2024

    Le Premier ministre Ousmane Sonko veut savoir « les motivations » qui ont poussé l’ancien président de la République Macky Sall à créer des ports secondaires au Sénégal.

    "Nous examinerons le décret portant création des ports secondaires du Sénégal. On ne peut pas se lever du jour au lendemain pour prendre une telle mesure."

  • image
    mister l'opposant il y a 9 heures

    le rôle d'un Etat est de dynamiser le secteur privé, Dynamiser le secteur privé est essentiel pour le moyen et long terme. La création massive d'emplois formels et la croissance économique durable ne peuvent venir que d'un secteur privé vigoureux. On doit se méfier et voir la portée légale de ces mesures : la population et les investisseurs ont besoin de garanties de transparence. Pour que cette taxe soit acceptée, le gouvernement doit impérativement :
    Justifier clairement l'affectation des fonds: Annoncer que les 220 milliards serviront spécifiquement à investir dans des infrastructures critiques (électricité, internet), à alléger la dette, ou à financer des programmes sociaux ciblés.
    Garantir une gestion transparente: Mettre en place un mécanisme indépendant de suivi et de publication des recettes collectées et de leur utilisation.
    Montrer des efforts parallèles de rationalisation des dépenses: Il est politiquement et socialement difficile de demander des efforts aux citoyens si l'État ne montre pas lui-même des signes de rigueur dans sa propre gestion (réduction des dépenses superflues, lutte contre la corruption, etc.). L'État doit pas freiner l'innovation , en ce sens je comprend pas cette décision de Sonko puisque cette taxation doit être intelligente, juste pour ne pas tuer l'essor de ce secteur numérique, ca devrait cibler en priorité les bénéfices des opérateurs plutôt que chaque micro-transaction des usagers les plus pauvres.
    SONKO ET DIOMAYE DOIVENT SE RÉVEILLER ET doivent adopter un plan crédible et concret pour dynamiser le secteur privé. La taxation n'est pas une fin en soi, voici les pistes de réflexion que j'ai:
    Un environnement des affaires facilité (moins de bureaucratie, justice commerciale fiable). PLUS DE PAPERASSES, SURTOUT DANS L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
    Des investissements publics ciblés dans les infrastructures qui aident les entreprises (énergie, logistique, digital).
    Un accès au financement pour les PME et les startups.

  • image
    analyste il y a 9 heures

    Je soutiens entièrement cette taxe pour donner à l'Etat les moyens de réaliser ces ambitions avec un développement endogène. Vu que personne ne paie d'impôts dans ce pays tout en exigeant des infrastructures comme en Europe il est logique de leur faire payer l'impôt indirectement par ce biais. J'y souscris totalement
    sans impôt on ne peut pas développer un pays, l'argent ne vient pas ex nihilo. C'est pourquoi en Europe tout le monde es traqué pour payer son impôt et ainsi financer leur développement.
    et malgré cette taxe on reste encore très loin des tarifs d'il y a quelques années sur le mobile money.

  • image
    Warning ⚠️ il y a 8 heures

    Attention au syndrome du NEPAL bakhna reek fait des etudes avant de toucher directement au khaliss du citoyen.

  • image
    Gatsa gatsa il y a 6 heures

    Alors Gagni nakamou ? Safna wala safoul? Kou yeungou niou ouye...

Participer à la Discussion