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[Billet d'humour] Les acteurs et les épisodes du succès à crédit

Auteur: Mass Massamba NDAO

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[Billet d'humour] Les acteurs et les épisodes du succès à crédit

Ils nous font rire le dimanche soir, pleurer à l’épisode 37 de la saison 2 et vibrer à coups de regards ténébreux. À l’écran, les acteurs du cinéma vivent dans des villas climatisées, roulent en grosses cylindrées et parlent d’amour comme on récite un poème. Hors caméra, certains comptent leurs factures comme des figurants de leur propre vie.

Au Sénégal, la célébrité va plus vite que le salaire. On devient star avant d’être stable, icône avant d’être assuré. Alors on joue un rôle permanent : lunettes noires, stories luxueuses, sourire sponsorisé. Même la misère doit être bien éclairée. Quitte à louer la réussite à crédit.

Le drame, c’est quand le personnage prend toute la place. Quand Arona remplace Amadou, quand le prénom disparaît sous le pseudonyme, quand même la famille confond la fiction et la cuisine. On finit par croire qu’on doit vivre comme à la télé, même si le cachet ne couvre pas la fin du mois. Alors certains improvisent. Mauvais scénario, très mauvais casting.

Cocaïne, détournement, infractions routières… Le showbiz local ressemble parfois à une série à petit budget, mais aux conséquences très réelles. Ici, pas de montage pour sauver la scène, pas de réalisateur pour crier “coupez !”. La justice, elle, ne connaît ni likes ni fans-clubs.

Le plus cruel dans cette histoire, ce n’est pas la chute, c’est le silence avant. La dépression derrière les selfies, les pensées noires sous les costumes colorés, les mères comme derniers remparts quand tout s’écroule. On applaudit l’acteur, mais on oublie l’homme, surtout quand il ne fait plus rire.

Au fond, cette série d'affaires sulfureuses devraient surtout nous pousser à baisser le volume des applaudissements et à augmenter celui de la lucidité. Car la vraie réussite n’est peut-être pas de jouer le riche à l’écran, mais de rentrer chez soi sans jouer un personnage. Et si le showbiz sénégalais doit tirer une leçon, c’est celle-ci : avant de chercher un sponsor pour une voiture de luxe, mieux vaut en trouver un pour la santé mentale. Parce que, contrairement aux séries, la vie n’a pas de doublure.

Auteur: Mass Massamba NDAO
Publié le: Mercredi 17 Décembre 2025

Commentaires (8)

  • image
    good il y a 9 heures
    Mass Massamba NDAO beau job un article sans faute et très percutant une denrée rare sur ce site...
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    d il y a 8 heures
    message ineteressant
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    d il y a 8 heures
    message interessant
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    esprit libre il y a 8 heures
    waouhhhh, belle plume dans la rigoureuse vérité
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    Diallonarseck il y a 8 heures
    Un beau texte plein de sagesse. Tu me rappel mon maitre A.N
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    Cheikh il y a 8 heures
    Bravo
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    Fallou il y a 8 heures
    Chapeau
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    yes il y a 6 heures
    merci mass, on veut bien supporter le made in Sénégal mais c triste de regarder beaucoup de séries irréalistes et les drames et la violence sont constants, mais surtout les messages dilués d'arrogance, de matérialisme et d'amalgames et de pubs.

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