Selon des spécialistes, la région de Ziguinchor est exposée au diabète où le flux de consultations ne cesse de croître. Au centre de diabéto-endocrinologie de l'hôpital régional de Ziguinchor, trois à cinq cas de diabète y sont détectés par jour, alors que l’association des diabétiques de la région annonce plus de 10 000 cas dépistés au niveau des structures sanitaires de la région.

Ce 14 novembre est célébrée la Journée mondiale du diabète, sous le thème " Diabète et bien-être". Dans la capitale méridionale, la structure spécialisée dans le traitement et la prise en charge de cette maladie ne désemplit pas. À en croire le diabétologue, docteur Djibril Dieng Diouf, la situation est préoccupante et le nombre de personnes reçues pour des consultations afflux ; les cas grimpent à cinq cas détectés au pire par jour.

" Vu le flux des consultations, je peux dire qu'on reçoit au minimum 20 malades par jour. Ce sont des malades qui sont régulièrement suivis, sans pour autant compter les références qui viennent des autres structures. Et ça, ça tourne autour de trois à cinq malades par jour. Donc, on peut dire que la situation est un peu alarmante ici à Ziguinchor, car il y a beaucoup de diabétiques actuellement. De nouveaux cas, nous en rencontrons chaque fois, que ce soit le diabète gestationnel ou bien le diabète de type 2 qui sont les deux types de diabète que l'on reçoit ici le plus souvent", souligne le Dr Diouf.

Boubacar Wade, président de l’Association des diabétiques de Ziguinchor, pointe les difficultés dans la prise en charge, notamment la cherté des médicaments. Beaucoup de diabétiques ont du mal à se procurer certains médicaments.

" Si nous prenons les trois départements, c'est au moins 10 à 15 000 diabétiques dépistés au niveau des structures sanitaires. Le coût des médicaments est très lourd. Les insulines, les médicaments essentiels qu'on ne trouve que dans les officines. Peu de Sénégalais peuvent accéder à ces produits. Nous appelons l'État pour une forte subvention de ces produits", plaide M. Wade.

En attendant, le docteur Djibril Dieng Diouf exhorte les populations à revoir leur alimentation, à faire du sport pour éviter une prise de poids parfois facteur du diabète et cause de complications, avec des risques d'attaque cardiovasculaire.