Massogui Thiandoum, chargé de programme à l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS), recommande d’avoir ‘’beaucoup de tact et de mesure’’ dans la gestion de la confidentialité du statut des orphelins et enfants vulnérables (OEV).‘’Parfois, le fait de garder la confidentialité peut amener des incompréhensions’’, a expliqué M. Thiandoum.

 Certains acteurs du système de santé acceptent, comme le font ceux qui assurent le tutorat de l’enfant, de dire au professionnel de l’éducation que tel enfant vit avec un statut particulier, a signalé M. Thiandoum, qui explique : ‘’Et dans ce cas de figure, on a souvent une bonne réaction.’’‘’Mais souvent, la réaction est négative. Et là, on vit carrément des cas de stigmatisation de l’enfant à l’école’’, a-t-il souligné dans un entretien avec l’APS.Il est arrivé que des OEV soient retirés d’une école pour être emmenés dans une autre école où ils ne sont pas connus, a-t-il fait savoir. Il arrive aussi qu’‘’un enseignant ou un directeur d’école ne comprenne pourquoi un enfant tombe souvent malade s’il est infecté ou s’absente souvent s’il est affecté’’.

‘’Le maître ou le directeur d’école ne sachant pas pourquoi cet enfant-là s’absente ou n’est pas régulier à l’école, voire ne fait pas de bons résultats, il le traite comme tout autre enfant de l’école ou de sa classe’’, a expliqué Massogui Thiandoum.En revanche, a-t-il indiqué, il arrive qu’un éducateur assez alerte, puisse aller au fond des choses pour savoir ce qui fait que tel enfant soit différent des autres élèves. Et dans ce cas là, il peut s’informer de sa situation, a-t-il dit.

‘’C’est en ce moment qu’il peut y avoir des cas de stigmatisation ou de fuite dans l’information acquise par un professionnel dans l’exercice de son métier’’, a expliqué M. Thiandoum.Mais, dans tous les cas, précise Massogui Thiandoum, les enfants ont des droits et méritent une attention particulière des acteurs de la réponse au VIH/Sida, mais aussi de l’ensemble des acteurs qui s’occupent du développement et de l’épanouissement de l’enfant en général, a-t-il rappelé.