Quinze États francophones ont participé à la rencontre des associations des préfets et représentants de l’État de la Francophonie (APREF) ce vendredi 12 décembre à l’hôtel King Fahd de Dakar. Le forum, organisé par l’APREF, a réuni préfets, gouverneurs, experts internationaux et membres du gouvernement sénégalais.

L’événement a analysé l’influence croissante de l’IA sur l’administration publique et la stabilité sociale, autour de la question centrale : « le représentant territorial de l’État face aux enjeux de l’intelligence artificielle (IA) ».

La cérémonie officielle, présidée par le Ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Bamba Cissé, a donné le ton sur l’urgence du sujet.

Le président de l’APREF, Bassirou Sene, a ouvert les travaux en alertant sur les risques de manipulation permis par l’IA. Il a notamment cité des exemples récents de fausses images de soutien populaire utilisées lors de coups d’État. « On a vu des fake news conçues avec l’IA dans certains pays où il y’a eu un coup d’État. C’est pourquoi nous avions cru devoir anticiper avec des échanges autour des tables rondes ».

M. Sene a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération entre autorités territoriales francophones pour prévenir les risques de désinformation et garantir une utilisation maîtrisée des technologies numériques.

M. Bamba Cissé, pour sa part, a présenté les avancées du Sénégal dans sa transformation numérique : mise en place de structures dédiées.

; développement d’infrastructures technologiques; lancement de la stratégie nationale « IA Horizon 2028 ».

Le Ministre a rappelé que l’IA peut devenir un outil puissant pour anticiper les crises, améliorer la sécurité et moderniser les services publics, à condition d’être encadrée par des principes éthiques et transparents.

Les participants ont mis en évidence un double enjeu : exploiter le potentiel de l’IA pour optimiser la gestion territoriale, tout en protégeant les citoyens des dérives liées à la désinformation et à l’opacité algorithmique.

La rencontre s’est conclue par un appel commun à bâtir une intelligence artificielle « utile, responsable et au service de la cohésion sociale », tout en renforçant la solidarité et les liens institutionnels entre re