CAN 2025 / Équipe du Sénégal : des errements persistants à corriger d’urgence
L’équipe nationale du Sénégal continue d’afficher un visage globalement séduisant dans le jeu, mais peine encore à traduire sa domination par des résultats pleinement convaincants. Depuis plusieurs rencontres, notamment en ce début de CAN Maroc-2025, certains dysfonctionnements reviennent avec insistance et constituent aujourd’hui de véritables freins à la progression des Lions.
Le match disputé à Kinshasa face à la République démocratique du Congo, lors des éliminatoires du Mondial-2026, était une alerte. Le Sénégal, qui avait la possession du ballon, avait été surpris à deux reprises avant de renverser la rencontre. Un scénario quasi semblable a été noté, samedi, face à cette même équipe de la RDC pour le compte de la deuxième journée de la poule D de la CAN 2025.
Dominateur de la rencontre, le Sénégal s’est procuré plusieurs situations franches, notamment en première période, sans toutefois parvenir à « tuer le match ». Cette incapacité à faire la différence tôt dans la rencontre laisse l’adversaire en vie et expose l’équipe à des scénarios défavorables. Dans le football moderne, la maîtrise territoriale et la qualité des combinaisons ne suffisent plus si elles ne sont pas récompensées par des buts.
Pourtant, le contenu du jeu n’est pas à rejeter. Les Lions parviennent à se créer des occasions, preuve que les automatismes existent et que les circuits de passes fonctionnent. Certes, se créer des opportunités signifie que les combinaisons se font bien. Mais à ce niveau d’exigence, l’efficacité devant le but reste le critère déterminant. Marquer est ce qui permet de gagner, de se mettre à l’abri et de gérer plus sereinement les temps faibles.
À cette inefficacité offensive s’ajoutent des erreurs individuelles qui coûtent cher. Samedi dernier, le but encaissé contre le Congo à la 61e minute est venu sanctionner un moment de flottement défensif, révélateur d’un manque de concentration ou de rigueur. Ces erreurs, souvent isolées mais décisives, fragilisent l’ensemble du collectif et remettent en question les efforts fournis pendant de longues minutes.
Dans cette situation, le manque de réalisme de certains éléments offensifs interpelle également. Nicolas Jackson et Ismaïla Sarr, bien que précieux par leurs déplacements et leur activité, traversent une période compliquée devant le but en sélection. Leur inefficacité pose un réel problème d’équilibre, car elle empêche l’équipe de capitaliser sur sa domination. La question d’un changement de profil ou d’une concurrence plus accrue se pose légitimement.
Face au Bénin, ce mardi, Pape Thiaw est donc attendu sur des choix forts. Des réajustements tactiques et humains s’imposent pour corriger ces errements. Cela pourrait passer par une animation offensive différente, une plus grande présence dans la surface adverse ou encore une meilleure gestion des temps forts en première mi-temps.
Le Sénégal dispose du potentiel et de l’expérience nécessaires pour rectifier le tir. Mais pour continuer à avancer sereinement dans cette compétition, les Lions devront faire preuve de plus de réalisme, de concentration et de maturité. Face au Bénin, il ne s’agira pas seulement de bien jouer, mais surtout de faire la différence, rapidement et sans se mettre inutilement en danger.
Commentaires (12)
Pape Thiaw tenait son équipe type au sortir du match contre l’Angleterre avec ce 4-3-3. Son entêtement à vouloir coûte que coûte réintégrer Mané comme titulaire lui fait tout perdre et risque maintenant de lui coûter son poste de sélectionneur. D’abord la défaite contre le Brésil où il nous l’impose en pointe et maintenant le match nul contre la RDC synonyme d'élimination du Sénégal à la CAN. Si Pape Thiaw insiste aussi sur Mané à la coupe du monde, on aura que des défaites. Je ne suis pas contre qu’il le titularise mais alors dans ce cas, il ne devra jouer qu’un seul mi-temps comme ce fut le cas aujourd'hui pour Mahrez avec l’Algérie. Le problème de Pape Thiaw, c’est avant tout un problème de djiko sénégalais c’est à dire Masla - nakhanté et peur de prendre ses responsabilités. Même Gana avait perdu sa place dans cette équipe mais il a tapé du point sur la table et Pape l’a remis. Même Mendy aurait dû perdre sa place de titulaire au profit de Yehvane Diouf après notre défaite contre le Brésil. On peut jouer avec les vieux pour leur expérience mais il faut qu’ils aillent au banc à chaque fois qu’ils font une grosse erreur ou un mauvais match.
Lors des 1éres minutes de la 2nde mi-temps avant le but congolais, il est le seul à ne pas remarquer que l'équipe devenait nonchalante et son jeu stéréotypé, et que les congolais ont pris du poil de la bête. Alors qu'il devrait réagir pour, au moins, revoir le milieu de terrain (s'il a le complexe de changer un des attaquants), il a fallu que l'adversaire marque pour qu'il se convainc qu'il peut faire des changements, comme s'il se disait là j'ai l'occasion de sortir ceux que devrais sortir depuis longtemps mais que j'osais pas les frustrer.
Maintenant, Pape doit comprendre qu'il a amené 28 joueurs qui nous sont enviés par le monde entier, (dont les quatre sont pris en charge par le sénégal-même, afin de lui oter toute pression et avoir un groupe complet, compétitif et interchangeable), il peut faire cinq changements durant un match: ce qui signifie que le Sénégal peut élever le jeu durant 90mn sans baisser le tempo avec les joueurs sont il dispose, mais alors!!!
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