Calendar icon
Monday 10 November, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Déduction de points, la sanction oubliée qui pourrait sauver nos stades

Auteur: Ndeye Astou Konaté

image

Déduction de points, la sanction oubliée qui pourrait sauver nos stades

Des amendes… et la violence continue. Et pourtant, le Code disciplinaire de la Fédération sénégalaise de football (FSF) est sans ambiguïté. Ses articles 12 et 30 autorisent la déduction de points en cas d’incidents graves. Une sanction qui pourrait enfin faire bouger les lignes.

Article 12 : « Déduction de points. »

Article 30 : « Un club peut voir réduit le nombre des points obtenus dans le championnat en cours ou dans un championnat à venir. »Pourtant, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) se limite presque toujours aux mêmes mesures symboliques : des amendes et des matchs à huis clos. Résultat : les débordements se répètent, saison après saison. Il est temps de s’interroger : pourquoi ne pas appliquer les sanctions les plus dissuasives, celles qui touchent directement les clubs au classement ?

Ce dimanche 9 novembre 2025, le choc entre l’US Ouakam et l’AS Jaraaf au stade de Ngor a tourné à la confusion générale. Ce qui devait être l’une des plus belles affiches de cette 2ᵉ journée de Ligue 1 s’est mué en un spectacle de désolation.Jets de projectiles, interruptions de jeu, gaz lacrymogènes… la soirée a été cauchemardesque pour les joueurs, les journalistes et les supporters.Malgré la victoire (1-0) d’Ouakam, arrachée dans les dernières secondes grâce à un but libérateur de Djiby Ndoye à la 93ᵉ minute, l’essentiel s’est joué en dehors du terrain.

Le stade, bien trop petit pour accueillir la foule venue assister à ce derby de la capitale, débordait de toutes parts.Des spectateurs sont restés à l’extérieur, tandis que d’autres s’entassaient sur les murs et terrasses alentour.Malgré la présence visible des forces de l’ordre, le dispositif sécuritaire s’est très vite montré dépassé.Le premier incident éclate en fin de première période, après un but refusé à l’US Ouakam pour position de hors-jeu.Furieux, certains supporters locaux lancent des projectiles en direction de l’arbitre assistante.Le match est interrompu une première fois puis deux autres avant de pouvoir reprendre difficilement.

Au coup de sifflet final, le pire survient.Alors que les Ouakamois célèbrent leur victoire, des supporters envahissent la pelouse.En quelques secondes, l’ambiance bascule : les célébrations se mêlent à la provocation, la confusion s’installe et les forces de l’ordre répliquent à coups de gaz lacrymogènes.Des journalistes et des supporters, piégés dans les gradins, subissent le même sort.Certains resteront bloqués plus de deux heures dans le stade, pris dans un nuage de gaz et de panique.

Ces scènes, tristement familières, rappellent que la LSFP doit revoir sa politique disciplinaire. Les sanctions financières ou les huis clos n’ont plus d’effet.Il est temps de passer à une tolérance zéro :déduction de points, suspensions, voire exclusion temporaire de compétitions pour les clubs récidivistes.Les textes existent, il ne reste qu’à les appliquer.Le football sénégalais mérite mieux que des week-ends de peur et de gaz lacrymogènes.

Pour restaurer la crédibilité du championnat, la Ligue doit agir avec fermeté et courage.Les supporters veulent du jeu, pas du chaos.

Auteur: Ndeye Astou Konaté
Publié le: Lundi 10 Novembre 2025

Commentaires (4)

  • image
    Fansfoot il y a 8 heures

    Wait and see ..tant que le Jaraaf est impliqué jamais de sanction en question

  • image
    Makadaam il y a 8 heures

    c'est la securite qui a failli mais pas les supporters. Nos stades ne sont pas au norme pour accueilir ces derby.

  • image
    dff il y a 8 heures

    les peines de prison ferme pour les agresseurs aussi...

    jaraaf est aussi un club assez problématique et apparemment provocateur, ils sont trop dans les détails et puis, un club aussi titré sans stade.

  • image
    Pro BN il y a 6 heures

    Pendant ces 3 dernières années, jaraaf a eu des problèmes avec tous les clubs populaires et sen sort toujours bien.
    Hier plus de 10 organes de presse ont été contactés pour matraquer contre ouakam.
    Et bizarrement aucun blessé grave, aucun bus cassé, aucun arbitre violente.
    Combien ces organes de presse ont reçu pour orienter le discredit sur ouakam qui ces 8 dernières années depuis les malheureux incidents de demba diop n'a jamais été épinglé.
    Le jaraaf a casse le bus de pikine, tfc, gfc et hlm la semaine dernière et rien ne se passe depuis.
    Le jaraaf battu c'est l'argent qui parle toujours.
    C'est 1 premier test grandeur nature pour babacar Ndiaye qui on espère arretera definitely la furie du jaraaf et sa puissance financière.

Participer à la Discussion