Ce mardi 28 octobre, le commissariat de Ziguinchor a interpellé A. Diedhiou, un mécanicien de 30 ans domicilié à Linguère. L'homme se faisait passer pour un agent de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Il a été arrêté au bar dancing SIA, quartier Belfort, en possession de menottes, d'un insigne et d'un badge de la police nationale selon des sources de Seneweb.

L'interpellation a lieu ce mardi 28 octobre au bar dancing SIA, situé au quartier Belfort de Ziguinchor. C'est là que les policiers mettent la main sur A. Diédhiou.

L'homme se présente depuis plusieurs jours comme un agent de police en service à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) de Linguère. Il a manifestement réussi à duper son entourage avec cette fausse identité.

Lorsque les forces de l'ordre procèdent à la fouille corporelle du suspect, elles font une découverte édifiante. A. Diédhiou transporte sur lui tout le matériel nécessaire pour crédibiliser son imposture :

- Une paire de menottes : accessoire emblématique des forces de l'ordre

- Un insigne de la police nationale : signe distinctif officiel des agents

- Un badge à son nom avec la mention "police nationale" : document qui lui permet de se présenter comme un policier en service

Les explications du faux policier

Interrogé par les enquêteurs, A. Diédhiou tente de justifier sa présence à Ziguinchor. Il explique être arrivé dans la ville mardi dernier en provenance de Linguère. Le motif de son déplacement : rendre visite à sa famille paternelle qui réside à Ziguinchor.

Concernant la paire de menottes retrouvée en sa possession, le mécanicien fournit une explication pour le moins surprenante. Selon lui, ces menottes appartiendraient à un ami policier qui sert à Kaolack. Cet ami serait venu lui rendre visite à Linguère et aurait oublié les menottes dans sa chambre. A. Diédhiou affirme les avoir simplement gardées depuis cet oubli.

Mais cette version peine à convaincre les enquêteurs. Comment expliquer alors la possession de l'insigne et du badge de la police nationale ? Le suspect ne fournit aucune explication crédible sur l'origine de ces autres objets.

Les policiers ne s'arrêtent pas à l'interpellation au bar. Ils décident de pousser plus loin leurs investigations en procédant à une perquisition dans la chambre qu'occupe A. Diédhiou à Ziguinchor.

Cette fouille domiciliaire révèle un nouvel élément compromettant : une arme factice. Elle constitue un accessoire supplémentaire pour rendre crédible son imposture aux yeux de ceux qu'il cherche à tromper.

Face à l'accumulation de preuves matérielles et à l'absence d'explications convaincantes, A. Diédhiou est placé en garde à vue au commissariat de Ziguinchor. Il est poursuivi pour usurpation de fonction.