[Grain de sel] Mbedou Buur, Buur saay na (par Betu Wurus)
Il aura fallu des années pour que la République découvre enfin qu’un trottoir, ça appartient au piéton. Pas au vendeur de chargeurs, confortablement installé dans son salon qui lui fait aussi office de salle de bain et de réfectoire. Encore moins au pousse-pousse café qui décide qui passe et qui ne passe pas. Il était temps. Le gouverneur a tapé du poing sur la table. Et miracle, le désordre a enfin reçu sa convocation. L’arrêté est tombé, les déguerpissements ont suivi, et les habitués du bitume ont compris que la rue, ce n’est pas un héritage familial.
Pour une fois, les autorités n’ont pas tremblé. Même les mendiants, cette catégorie qu’on n’ose jamais nommer, ont été inclus dans le lot. Il fallait oser. Parce qu’au Sénégal, toucher à la misère, c’est presque un sacrilège. Mais l’État a choisi de remettre un peu d’ordre là où l’humanitaire servait de cache-misère. Bien sûr, on va crier à la brutalité et à l’insensibilité, mais quand l’anarchie devient une habitude, la fermeté passe pour de la violence.
Le cynisme, c’est qu’il a fallu des décennies d’occupation sauvage pour qu’on en arrive à applaudir un simple trottoir libéré. Mais c’est déjà ça, un pas pour le piéton, un bond pour la République. Reste à savoir si cette opération est un tournant ou juste un coup de peinture sur le chaos. Parce qu’au Sénégal, on sait repeindre le désordre mieux que quiconque.
Aujourd’hui, la loi est dans la rue. Espérons qu’elle y restera plus longtemps qu’une patrouille municipale.
Commentaires (4)
C est bien de rêver de voir notre pays ressembler a Paris ou autres villes de pays développés.
La réalité a sunugal, c est qu il faut d abord avoir des aménagements ou tout a été programmé et mettre chacun a la place qu il faut.
Ces méthodes brutales ont été des echecs et on l a vécu avec tous les régimes.
Rien ne va changer si ce pays est a majorité composé de pauvres qui n ont que la rue pour avoir de quoi vivent avec leurs familles.
Tous les sénégalais ne sont pas logés au même enseigne et il faut être prudent avec les populations parceque leurs frustrations peut faire tomber un pouvoir.
Sonko l a compris quand cela a commencé a colobane et il a fait marché arrière.
Ce sont des sénégalais hommes et femmes qui cherchent au quotidien la dépense dans la rue et pour garder ce avec quoi on ils survivent il faut être diplomates avec eux.
Tous ces déguerpir vont retourner dans la rue parce qu ils n ont nul part ou aller.
Enfin beaucoup de nos dirigeants ont eus des parents qui ont gagner leurs vies dans la rue pour les nourrir et leur offrir une bonne éducation.
Ak pousse pousse yi bir dakar trop ce trop
Merci à Seneweb pour ce texte.
Je n’ai jamais rien et n'ai jamais eu le moindre lien avec le régime précédent. Mais j’ai longtemps et viscéralement détesté Pastef.
Et par exemple, je n’ai jamais eu la moindre indulgence pour ceux qui, au nom de la colère ou de la politique, ont incendié les archives de l’Université de Dakar ou lancé des cocktails molotov sur un bus. À mes yeux, ces actes appelaient la plus grande fermeté, voire la force brute. Je ne ressentir de compassion pour leurs auteurs.
Quant à Ousmane Sonko, je l’ai toujours perçu comme un populiste. Il l'est dans une certaine mesure au moins et avait quelque chose qui m’irritait profondément. J’en étais au point de ne meme pas supporter de le voir en photo.
Et pourtant, avec le temps, je découvre des aspects de son combat que je partage entierement : son exigence de transparence, portée a un niveau jamais atteint au Senegal, dans la gestion de l’argent public, sa volonté inébranlable de s’attaquer, sans détour, à ceux qui ont pillé le Sénégal et qu’il est si difficile de faire rendre des comptes ou meme de les mettre en prison.
Il faut aussi rendre justice à Pastef. Malgré ses fautes et ses excès, ce regume est, d’une certaine manière, en train de remettre de l’ordre dans un pays qui menaçait de s’enliser dans le désordre. Ce gouvernement travaille, c’est indéniable. J'en veux pour autre preuve, ce qui a ete dit lors de la conference de presse des ministres de vendredi dernier. Peut-être est-ce même le meilleur gouvernement que le Sénégal ait connus - pas forcément par le génie ou le talent individuel de ses ministres, mais par cette volonté sincère et inebranlable de faire avancer le pays. Et, au fond, c’est peut-être cela le plus important.
Jusqu'en 2025, je ne reconnaissais meme pas la voix de Ousmane Sonko. Je lisais ce qui etat ecrit sur lui sur Seneweb, mais l'ecouter ne m'interessait pas. Jusqu'à l'arrestation, en 2024 de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, je ne connaissais meme pas ce nom de notre actuel president (pourtant je lis beaoucoup et quotidiennement la presse en ligne ! Mais là, je les ecoute tous et les apprecie peu a peu. Je suis finalement ravi qu'on ait de tels dirigeants.
Merci à Seneweb pour ce texte.
Je n'ai jamais eu le moindre lien avec le régime précédent. Mais j’ai longtemps et viscéralement détesté Pastef. Et par exemple, je n’ai jamais eu la moindre indulgence pour ceux qui, au nom de la colère ou de la politique, ont incendié les archives de l’Université de Dakar ou lancé des cocktails molotov sur un bus. À mes yeux, ces actes appelaient la plus grande fermeté, voire la force brute. Je ne ressens aujourd'hui encore, aucune compassion pour leurs auteurs.
Quant à Ousmane Sonko, je l’ai toujours perçu comme un populiste. Il l'est dans une certaine mesure au moins et avait quelque chose qui m’irritait profondément. J’en étais au point de ne meme pas supporter de le voir en photo.
Et pourtant, avec le temps, je découvre des aspects de son combat que je partage entierement : son exigence de transparence, portée a un niveau jamais atteint au Senegal, dans la gestion de l’argent public, sa volonté inébranlable de s’attaquer, sans détour, à ceux qui ont pillé le Sénégal et qu’il est si difficile de faire rendre des comptes ou meme de mettre en prison.
Il faut aussi rendre justice à Pastef. Malgré ses fautes et ses excès, ce regime est en train de remettre de l’ordre dans ce pays qui menaçait de s’enliser dans le désordre. Ce gouvernement travaille, c’est indéniable. J'en veux pour autre preuve, ce qui a ete dit lors de la conference de presse des ministres de vendredi dernier. Peut-être est-ce même le meilleur gouvernement que le Sénégal ait connu- pas forcément par le génie ou le talent individuel de ses ministres, mais par cette volonté sincère et inebranlable de faire avancer le pays. Et, au fond, c’est peut-être cela le plus important.
Jusqu'en 2025, je ne reconnaissais meme pas la voix de Ousmane Sonko. Je lisais ce qui etait ecrit sur lui, mais l'ecouter ne m'interessait pas. Jusqu'à l'arrestation, en 2024 de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, je ne connaissais meme pas ce nom de notre actuel president (pourtant je lis beaoucoup et quotidiennement la presse en ligne !) Mais là, je les ecoute tous et les apprecie peu a peu. Je suis finalement ravi qu'on ait de tels dirigeants.
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