Diomaye-Sonko: l'équation politique !
On avait promis un « après 8 novembre ». Une date charnière, censée refermer les parenthèses de la transition émotionnelle et ouvrir celle de la convergence totale. Institutionnelle, elle l’est. Étatique aussi. Politique, beaucoup moins.
Au sommet de l’État sénégalais, le tandem Diomaye–Sonko gouverne, mais ne parle pas toujours la même langue. Du moins, pas au même rythme. Et c’est là que le malaise s’installe, sourd, persistant, visible jusque sur les réseaux sociaux où les silences valent parfois plus que les discours.
Pendant que certains attendaient une rupture claire et assumée, Abdourahmane Diouf continue de siéger au Conseil des ministres. Aminata Touré, elle, reste solidement installée à la manœuvre, supervisant la coalition Diomaye Président, engrangeant des adhésions tous azimuts. Une dynamique qui hérisse une frange des militants de Pastef, encore travaillés par un sentiment d’inachevé, voire de dépossession.
Le 7 décembre, Ousmane Sonko a repris la parole. Sa parole. Lors de « sa » Journée des martyrs et des victimes, en l’absence remarquée du président Diomaye, mais en présence de presque tout l’appareil de Pastef. Un moment cathartique. Les militants ont vidé le sac, réclamé justice, mémoire et vérité sur les drames du dernier quinquennat de Macky Sall.
Sonko, lui, a dosé. Reconnaissance pour Diomaye, « écroué pour ce combat », mais rappel ferme : « Je ne travaille pas pour le président Bassirou Diomaye Faye, je travaille pour le Sénégal ». Une phrase lourde de sens. Comme un marqueur. Un avertissement aussi. Et sur son avenir politique, aucune ambiguïté : « Rien ne peut m’empêcher d’être candidat ».
Moins d’une semaine plus tard, symbole inverse : le président Diomaye Faye préside la projection du film De la Prison au Palais. Un récit commun, une épopée partagée, une mémoire officialisée. Le même jour ou presque, Sonko appelle ses militants à réserver un accueil chaleureux au chef de l’État attendu en Casamance, son fief. Le paradoxe est total, mais maîtrisé.
Dans ce théâtre politique à plusieurs niveaux, Juan Branco en rajoute une couche. Pour l’avocat franco-espagnol, la légitimité politique reste entre les mains d’Ousmane Sonko. Il le dit, il l’assume, chiffres et urnes à l’appui. Et il met en garde : attention à la comédie politique, aux rôles distribués de gentils et de méchants policiers.
Le Sénégal avance, oui. Mais à deux voix. Harmonieuses parfois. Dissonantes souvent. Et dans cet entre-deux, une question demeure : qui, demain, donnera le tempo final ?
Commentaires (30)
Mom rék la gnouy top (point)
Diomay de son côté n’a pas été loyal envers lui et les 54 % des sénégalais qui ont voté pour lui donc que chacun prend son chemin et on verra bien le verdict en 2029 .
En mettant de cote la haine envers sonko
En etant lucide
Diomaye limiy def diaadouneu?Keup yalwaane apres tant de sacrifices au nom de quoi?C honteux.c de la trahison pure.Il nya pas in autre nom.La premiere fois kun Pr au pouvoir vire a lopposition et essaie daffaiblir le parti ki la porte au pouvoir.
Je ne sais pas pk il pense k li yobou macky dinakofi baayi.Quelle honte ce mec
Qui renie son passé perd son avenir.
2029 n’est pas loin.
Sonko a trop confiance en lui et joue avec le feu. Il n’est pas question d’accueillir un traître qui a préféré boycotter la journée des martyrs pour aller célébrer un “hold-up” électoral en Côte d’Ivoire. Sonko doit savoir raison garder : ses militants ne sont pas ses moutons. Il ne faut pas leur demander l’impossible. Nit nak, kenn doula may yeep, nga djeul yeep.
Un traître ne mérite pas notre accueil.
Moins les mécontents après 2 ans de rien du tout voir moins
Il ne reste plus grand monde au balcon
Seule l’unité est viable
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