Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Jean Baptiste Tine, a effectué une visite dans plusieurs localités de retour de la région de Ziguinchor pour évaluer l’état d’avancement du Plan Diomaye pour la Casamance. Malgré quelques retards dans sa mise en œuvre depuis son lancement le 8 octobre 2024, le ministre s’est dit satisfait des progrès réalisés. Il a rassuré les bénéficiaires et les acteurs sur la prolongation des délais d’exécution afin d’encourager le retour des populations dans les localités abandonnées durant les périodes les plus sombres de la crise casamançaise.

Selon le tableau présenté par Iba Sané, directeur général de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités Économiques et Sociales en Casamance (ANRAC), le niveau global d’exécution du plan atteint environ 30 % pour les trois régions concernées : 23 % pour Sédhiou, 32 % pour Kolda et 33 % pour Ziguinchor. « Ces taux peuvent sembler faibles », a reconnu Iba Sané, expliquant que le lancement tardif, suivi de l’arrêt des dépenses décrété par le ministre du Budget le 29 novembre, a freiné la mise en œuvre. Cependant, il a souligné que les activités du plan, visant à faciliter le retour des populations, sont bien structurées et progressent de manière satisfaisante.

Lors de sa visite dans les localités de Billas et Bissine (arrondissement de Niaguis) et de Mahoumouda (arrondissement de Niassya), Jean Baptiste Tine s’est réjoui du retour massif des populations dans leurs terroirs, après trois décennies d’exil. À l’issue de ces visites, le ministre a présidé un comité régional spécial de suivi du Plan Diomaye pour la Casamance, réunissant les acteurs des trois régions. Il a exprimé sa satisfaction quant à l’avancement du plan, tout en encourageant un retour massif des populations et en réaffirmant son engagement pour une paix définitive dans cette région marquée par plus de quarante ans de conflit.