CHAMBRE CRIMINELLE DE THIÈS : 15 ans requis contre le prévenu A. Bâ, son acolyte M. Bâ lynché à mort
Le jeune homme A. Bâ est jugé, ce mercredi 24 décembre 2025, par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès. Il est poursuivi pour vol en réunion commis la nuit avec usage d'armes et violences. Ces faits se sont déroulés en mars 2021 à Keur Madaro (Thiès).
Selon les faits, une bande de malfaiteurs s'était rendue la nuit à Keur Madaro dans le but de dépouiller le commerçant P. Guèye. A bord d'un véhicule, les assaillants se sont déplacés sur les lieux. Arrivés dans ce village, deux d'entre eux sont allés commettre le forfait, au moment où les autres attendaient sur la route. Ces deux individus, armés de fusil artisanal et de machette, ont escaladé le mur du domicile du commerçant P. Guèye pour aller toquer à sa porte. Et quand celui a ouvert, ils l'ont pris au dépourvu et l'ont sommé de leur remettre l'argent qu'il aurait gardé dans la chambre.
Le commerçant P. Guèye a refusé de céder puis s'est violemment battu avec eux, avant que les voisins ne viennent en renfort. Ils ont violemment battu les assaillants. Gravement blessés, ces derniers ont été évacués à l'hôpital pour des soins. L'un, identifié au nom de M. Bâ a fini par succomber à ses blessures. L'autre, A. Bâ, a été soigné avant d'être livré à la gendarmerie pour les besoins d'une enquête.
A. Bâ sera ensuite inculpé de vol commis la nuit avec usage d'armes et violences puis placé sous mandat de dépôt. Il est jugé ce mardi 24 décembre par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès.
A la barre, le prévenu a contesté les accusations. Il a déclaré qu'il a connu le défunt M. Bâ lors de leur premier séjour en prison. Il a ajouté que le jour des faits, il était venu rencontrer M. Bâ à Keur Madaro pour qu'ils partent ensemble à un événement religieux à Thiès. Il a expliqué que c'est dans ces circonstances qu'il a été attaqué et battu par un groupe de personnes. Il a souligné qu'il n'y était pas pour voler.
Constitué en témoin, le chef de village de Madaro, M. Niang, a affirmé que c'est la gendarmerie qui lui a annoncé cette affaire tard la nuit. Et que quand il s'est rendu sur les lieux, il a vu deux blessés au sol, dont A. Bâ et M. Bâ. Il a témoigné que le commerçant P. Guèye lui avait dit que ce sont deux individus qui se sont introduits dans son domicile pour lui voler son argent et qu'il étaient lourdement armés.
Le procureur de la République a reconnu le prévenu A. Bâ coupable des faits et a requis 15 ans de réclusion criminelle.
Commentaires (12)
Cette différence de traitement, qu’elle soit intentionnelle ou non, pose la question de l’égalité, de la neutralité et de la responsabilité des médias dans la présentation de l’information. Une règle claire et uniforme en matière d’anonymisation contribuerait sans doute à éviter les interprétations et les stigmatisations inutiles.
si le borgne du village met une cagoule avec un seul trou, alors là...
Il a été à mort, donc les gens se sont fait justice eux même et ne sont pas interpelés.On va où là?
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