Sédhiou : l’histoire coloniale des quartiers Mansacounda et Julescounda
Les quartiers Mansacounda et Julescounda, situés dans le Boudié, au sud de Sédhiou, portent l’empreinte de la période coloniale française. Le premier était le lieu de résidence des colons, tandis que le second accueillait les travailleurs du Fort Pinet-Laprade et des maisons de commerce. Une idée répandue dans le Pakao attribue l’origine du nom Julescounda au missionnaire Frédéric Jules Laugar, décédé et enterré dans ce quartier. Une confusion qu’Aminata Rose Diallo, figure locale de Sédhiou, s’efforce de rectifier.
Une mémoire coloniale vivante
En cette fin d’après-midi, la route principale menant au marché central de Sédhiou est peu animée. Quelques commerces bordant la voie goudronnée accueillent de rares clients, tandis qu’un groupe de jeunes discute autour d’un thé, à l’intersection entre Julescounda (sud) et Mansacounda, autrefois appelé Dagorne (nord). « Mansacounda, ou Dagorne, était réservé aux colons du Fort Pinet-Laprade et à leurs proches. Julescounda, lui, abritait les travailleurs du Fort », explique Aminata Rose Diallo au quotidien Le Soleil.
Julescounda, un quartier chargé d’histoire
S’étendant jusqu’à l’ancien village de Pacoboor, Julescounda abritait un cimetière militaire colonial. « Il y avait de nombreuses sépultures. Enfants, nous lisions les inscriptions sur les pierres tombales », se souvient Rose Diallo, qui milite pour la préservation des vestiges coloniaux. Ces traces du passé, dont le cimetière, témoignent de l’histoire coloniale de Sédhiou, un patrimoine que Diallo cherche à sauvegarder.
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